SAF.E a accueilli une belle trentaine de participants auxquels les appellations « haut potentiel », « Surefficient Mental », « Précoce Intellectuel », « Hyper-Emotif », « pensée en arborescence » parlaient ! La plupart d’entre-eux m’ont parlé toujours du même bouquin sur ce sujet. Alors j’ai décidé de lire le livre « Je pense trop, comment canaliser ce mental envahissant ». J’y ai appris beaucoup de choses sur la Surefficience Mentale. Afin de contribuer à l’apaisement de ces personnes et à leur intégration dans le groupe familial, en société et en entreprise, SAF.E a inclus dans sa formation à l’ennéagramme quelques exemples que ces personnes m’avaient rapporté, racontant leurs propres réactions dans certaines situations.

Toutes les personnes dotées de la Surefficience Mentale et ayant bénéficié des formations de SAF.E se sont senties apaisées car enfin elles ont constaté qu’elles sont normales ! Elles ont leur place dans notre monde et cet outil bienfaisant qu’est l’ennéagramme le prouve 🙂

Lors de la lecture de ce livre j’ai ressenti (je ne dis pas que c’est La Vérité) comme un enfermement des personnes décrites: il y a elles et les normopensants. Je trouve que cela va à l’encontre du but recherché: ne pas se sentir exclu de la société lorsqu’on est « étiqueté » en Surefficience Mentale. Hors, définir le monde comme ayant 2 sous-populations , les surefficients mentaux d’un côté et les normopensants de l’autre, me semble ouvrir la porte à une certaine stigmatisation, mais peut-être me trompe-je.

Pour sa part SAF.E tente, en toute humilité, d’apporter du soulagement à ce type de personnalités, en formation.

Il s’agit le plus souvent de personnes à l’Intelligence Mentale dominante, avec la peur comme émotion principale, et au cerveau en questionnement très (trop) fréquent : elles sont très sensibles au point de les confondre parfois avec celles dont l’Intelligence Affective (bases humaines deux, trois et quatre) est prépondérante.

Attention !! Je n’écris pas que tous les Surefficients Mentaux sont des personnes à l’intelligence mentale dominante (bases ennéagrammiques cinq, six et sept).

Il se trouve que cette trentaine de personnes s’est retrouvée en écrasante majorité, pour ne pas dire unanimité, dans la base médiane mentale, la base six. La plupart se posait la question d’une éventuelle reconversion professionnelle.

Elles manquent tellement de confiance en elles, que trop souvent elles tombent dans l’aliénation à une thérapie, pratique ou personne ! C’est une caractéristique de ce type humain.

Elles ont aussi la particularité de contacter leurs deux autres intelligences, la corporelle ou physique ou instinctive, et l’émotionnelle ou affective: elles ont la faculté de les ressentir plus souvent que les huit autres profils humains. Ce qui parfois leur fait avoir des réactions dans lesquelles deux, trois, voire les quatre émotions dominantes humaines se mêlent. Cela peut donner lieu à des démonstrations involontaires où la peur se mélange à la tristesse et/ou à la colère et/ou à la joie: ce qui peut les déstabiliser elles-mêmes ainsi que certaines personnes en étant témoins.

En groupe professionnel ou associatif elles ont donc toute leur place.

Nous leur apprenons notamment à utiliser beaucoup plus leur intelligence corporelle : par exemple en pratiquant une activité physique relaxante comme le yoga ou la marche en commentant. D’ailleurs on ne parle pas assez de l’Intelligence Corporelle selon SAF.E alors que c’est celle qui domine chez un tiers des personnes, et que nous en sommes toutes et tous dotés !

Après leur formation ces personnes très sensibles se retrouvent en très grande majorité dans la base médiane mentale, appelée le plus souvent la Loyale-Sceptique. Celle-ci va souvent « visiter » la médiane affective (base trois) et la médiane corporelle (base neuf) : cela peut expliquer en partie le fait qu’elles utilisent plus souvent leurs cinq sens que la moyenne des personnes, voire qu’elles soient en hyperesthésie.

Elles sont voisines de la base mentale extravertie (type sept) qui a une Pensée en Arborescence: elles peuvent donc « pratiquer » cela elles aussi. On dit avoir une « aile » dans l’ennéagramme et ce sera l’objet du module quatre AI de SAF.E 😉

Leur autre base voisine, la mentale introvertie (type cinq), leur vaut de fouiller un sujet de fond en comble : c’est leur autre « aile ».

Ces personnes « mentales médianes », femmes ou hommes, sont celles qui (se) posent le plus de questions…qui peuvent en entraîner d’autres ! Et elles commencent cette « routine » dès qu’elles savent parler 🙂

Elle subissent des poussées de stress et d’agitation dues à la peur ; ajoutées à leur sensibilité, on dit qu’elles peuvent être d’humeur variable : c’est un point commun à la base affective introvertie (type quatre). Elles partagent aussi avec elles des besoins de créativité.

Bref, ces personnes qu’on dit en Surefficience Mentale trouvent leur place sur l’ennéagramme, donc en société privée ou professionnelle, comme nous toutes et tous: et cela leur fait déjà un bien immense car la surefficience mentale n’est pas synonyme de déficience !